De nos jours, l’informatique envahit les véhicules et les ateliers. Les manufacturiers en sont rendus à fabriquer des modules de contrôle de plus en plus petits qu’ils greffent à des pièces, autrefois purement mécaniques, pour y implanter des systèmes de gestion logique.
À un point tel que certaines compo- santes disparaissent, comme la fameuse baguette de niveau d'huile, le dipstick. Sur plusieurs véhicules récents, la véri- fication du niveau d'huile moteur s'effec- tue systématiquement après le démar- rage du moteur, sans qu'on aitt à ouvrir le capot.
un exemple vaut mille mots
Prenons le cas des supports de moteurs de plusieurs modèles GM récents. Un module informatique peut les amollir pour absorber les vibrations du moteur au ralenti et les dur- cir pour éviter les contrecoups, lors d’accélé- rations. Or, voilà que ces supports de moteur pourraient faillir à la tâche, sans pour autant actionner un témoin d’anomalie.
De telle sorte que si un technicien se limite à faire une inspection visuelle, il en viendrait à brancher l’appareil de diagnostic pour inter- roger le module de commande du moteur, lequel n’affichera pas d’anomalie, puisque le problème provient de ses supports.
Ce même technicien se retrouve alors dans le néant et ses multiples essais-erreurs ne le mènent à rien. Il soupçonne erronément la plupart des composantes reliées à l'allumage, le contrôle d'injection, les valves, l’arbre à cames ou encore la compression du moteur.
Certes une première étape visuelle s’impose, suivie d’une vérification des bulletins de ser- vice du manufacturier qui, bien souvent, peut mener à une mise à jour du module. |
Chez Team Xtreme Tech, de Montréal, Michel Julien est le gourou de la mise à jour et de la reprogrammation.
la marche à suivre
Dans notre exemple, si une vérification de tous les modules du réseau informatique du véhicule (fonction Autoscan, sur la plu- part des appareils de diagnostics) avait été effectuée, le technicien aurait détecté des codes d'anomalie dans le module de ges- tion de la pompe à essence (code C047B).
Eh oui! Le module de gestion de la pompe à essence gère neuf composantes électro- niques et mécaniques nécessaires au contrôle des supports du moteur.
Finalement, le remplacement d’un des sup- ports ou une des composantes liées à ce système, mènera à la reprogrammation du module, sa calibration, ou les deux à la fois.
la morale de l’histoire.
Ce que l’on appelait il n’y a pas si longtemps de la « mécanique » est devenue de la « mécanique informatisée ». Moteur d'essuie-glace, alternateurs, batterie, etc., tous ces équipements sont maintenant gérés par des modules logiques.
L'utilisation du manuel d'atelier et d'un appareil de diagnostic capable d'interro- ger tous les modules du véhicule est rendue une nécessité, afin d'éviter les pertes de temps et le remplacement de pièces couteuses sans obtenir le résultat escompté. |
